Etape 2 : Valparaíso

Nous appréhendions un peu ce trajet, mais nous étions bien installés dans notre bus semi cama superior 😉 et les 22h de route sont passées relativement vite !

Valparaiso, c’est un mot qui nous fait rêver depuis longtemps … la mer, les collines, le street art !

Nous prenons nos quartier dans le studio de l’hôtel la bicyclette, tenu par Gilles qui n’a pas perdu son accent toulousain ! Le temps est un peu maussade, un petit arrière goût de baie de Saint-Brieuc en octobre 😉

Nous avons décidé de nous poser ici une semaine, pour bien nous reposer avant d’entamer notre dernier mois de voyage où on avalera de l’asphalte, sans s’arrêter plus de 4 jours au même endroit. On sait, trop dur, blablabla, on va pas vous plaindre, blablabla …

Nous sommes un peu surpris par la cité, il n’existe pas beaucoup de cohérence entre la ville basse avec ces hauts bâtiments grisoux, le port qui tente quelques audaces architecturales et la ville qui s’accroche aux collines. C’est sale, cela sent mauvais, mais il y a un « je ne sais quoi » bourré de charme ici ! L’ambiance est paisible, un peu bohème.

Une des particularités de cette ville est qu’elle est construite (en partie) sur 45 cerros (collines), on ne fait que de monter et de descendre, en cas de flemme on peut monter à bord d’un ascensor (funiculaire). On sent que la ville s’est développée de façon anarchique, c’est un véritable labyrinthe, les ruelles débouchent sur des escaliers, qui amènent à des passerelles… On se demande parfois comment les maisons tiennent debout et si elle sont bien accrochées à la colline ! Cela nous change des plans orthogonaux de la plupart des villes sud-américaines, ça fait du bien !

telepherique
maisons

Les plus vieilles maisons de la ville

Les maisons de Valpo (pour les intimes 😉 ) sont en bois, en tôle, biscornues, en équilibre, etc. mais surtout sont très colorées. Les habitants choisissent des couleurs vives qui tranchent avec le bleu du ciel et de la mer (ou du gris suivant la saison), et les artistes ont carte blanche pour des installations, des fresques en mosaïque ou graffs. Un régal pour nous !

streetart1
streetart2
Maurice ???
streetart3
street dali
Etes-vous Dali ou Banksy ?
port1
Au port
Port 3
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Notre séjour ici fût aussi l’occasion d’en apprendre plus sur Pablo Neruda. Nous avons visité sa maison accrochée au cerro, La Sebastiana, qui a une vue incroyable sur toute la baie, puis nous avons pris un bus pour Isla Negra, (80 km au sud de Valparaíso) où le poète avait une maison incroyable au bord de la mer. Nous avons appris que Neruda n’était pas qu’un écrivain de talent mais qu’il fût consul, ambassadeur, support d’Allende. C’était aussi un collectionneur d’objets de marine, de livres, d’œuvres d’art, un bonhomme sacrément intéressant !

Isla Negra 01
Isla Negra 11
Isla Negra 23
Isla Negra 34
mer

Julie et Nico, nous ont rejoint en cours de semaine. Sympa de retrouver les copains ! On sera plus nombreux pour jouer au Uno 😉

Nous arpenterons les rues de la ville ensemble, nous avons été enchantés de notre visite du musée d’histoire naturelle. Le bâtiment est magnifique et les expositions très didactiques. Nous avons aussi fait une grande balade au bord de mer (le long de la voie raide aussi !) jusqu’à Viña del Mar, le Monac’ du coin ! Le plus intéressant fût notre pause au soleil devant les lions de mer, au milieu des pélicans et des mouettes.

soiree uno
jo musée
Littoral vers Vina 05
Littoral vers Vina 12
Littoral vers Vina 20
Littoral vers Vina 24
Littoral vers Vina 22
Littoral vers Vina 38
Littoral vers Vina 40

Et puis la pression monte… Ce soir c’est la finale de la Cupa America, qui opposera le Chili et l’Argentine. Le match est à 17h à Santiago, à l’approche de cette heure, tous les commerces ferment, les supporteurs font le plein de chips et de bières (oh le cliché 😉 ), la ville (et sans doute le pays) retient sa respiration… En grands fans de foot que nous sommes (!), nous étions avec les habitants de Valpo devant un écran monté plaza Italia. Enfin, cela à duré 40 min, Margot s’ennuyait ferme et le son trop fort cassait la tête de Jonas, retour à l’appart, on verra aussi bien à la télé. Vous nous connaissez, on a pas la foot mania, on ne ressortira pas pour fêter la victoire de l’équipe du Chili !

cupa 3
cupa1
cupa 2

Il est temps de refaire les sacs, ciao Valpo, vamos a Santiago !

La -maintenant- célèbre séance de dédicace :

Le running gag pour Céline


Pour Shiki !
Vive la gourmandise 😉
Tout toi Isa !
Tout Nico Massé 😉 et aussi pour nos peperonnis de Saint-Clément !
Val, c’est ton âge çà ?

Et un bonus spécial :

Muere lentamente quien no viaja,
quien no lee,
quien no oye música,
quien no encuentra gracia en sí mismo.

Muere lentamente
quien destruye su amor própio,
quien no se deja ayudar.

Muere lentamente
quien se transforma en esclavo del hábito
repitiendo todos los días los mismos trayectos,
quien no cambia de marca,
no se atreve a cambiar el color de su  vestimenta
o bien no conversa con quien no conoce.

Muere lentamente
quien evita una pasión y su remolino de emociones,
justamente éstas que regresan el brillo a los ojos
y  restauran los corazones destrozados.

Muere lentamente
quien no gira el volante cuando está infeliz con
su trabajo, o su amor,
quien no arriesga lo cierto ni lo incierto para ir
atrás de un sueño
quien no se permite, ni siquiera una vez en su vida,
huir de los consejos sensatos…

Vive hoy !

Arriesga hoy !

Hazlo hoy !

No te dejes morir lentamente !

No te impidas ser feliz

Pablo Neruda

IL MEURT LENTEMENT CELUI QUI….

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd’hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d’être heureux!

Pablo Neruda

9 thoughts to “Etape 2 : Valparaíso”

  1. Valpairaiso, ville mythique de tant de romans de voyage, j’ai souvent lu ce nom mais jamais vu d’images, comme ça maintenant c’est fait, génial. Et merci pour le beau poème, en tout cas, vous, vous êtes loin de mourir doucement 🙂

  2. la gourmandise, cela me va bien en ma qualité de pêcheresse 😆
    ce poème est magnifique et vous va comme un gant !
    La suite au prochain numéro…
    Bizh de nous 5

  3. Quel beau poème, merci!
    Un grand bonhomme et une belle personne ce pablo neruda…
    Je vous passerai son autobiographie pour votre retour en bretagne « j’avoue que j’ai vécu » ça s’appelle…ce titre vous ira comme un gant également!!!!
    à la prochaine

  4. Chouette le clin d’oeil pour Montpellier. C’est sympa. On ne peut toujours pas lire la vidéo depuis la tablette, on attend d’avoir un ordinateur. On pense à vous, nous on a enfin chaud, ça fait un bien fou, et encore plus en vous sachant au froid. Gros bisou, continuez bien.

  5. cela me fait un pincement au cœur que vous n’ayez pas été au bout du match de foot… à votre prochaine escapade parisienne je vous fait aller confesser à la FFF non mais !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *