Etape 4 : Cusco et la vallée sacrée

Je vais me répéter mais whaouuu quel trajet ! Les optimistes d’Ayacucho assurent qu’on peut faire le trajet jusqu’à Cusco en 12h, c’est sans doute avec une voiture super rapide, qui n’a pas besoin de s’arrêter et qui survole les éboulements … nous, on a mis 18h. Même si personne ne nous plaindra, on ose : on est cuits, usés, lessivés !

C’est étrange de retrouver Cusco après toutes ces années, l’urbanisation à gagné du terrain sur les montagnes. Le centre historique reste comme dans nos souvenirs et on nous assure que les ruines n’ont pas bougées non plus, ouf !

Nous avons loué une maison dans le centre, tout près du marché San Pedro, on est super bien placé. On prend nos quartiers, on remplit le frigo et glanons quelques infos sur la ville et les environs, on est prêts à accueillir les parents Barré 😉

Samedi 11h30, réception du colis 😉

Nous ménageons nos visiteurs pour leur arrivée, ils sont partis de chez eux depuis 36h … nous restons nous balader tranquillement dans les rues de Cusco, histoire de faire une petite acclimatation à l’altitude, la ville est située à 3400m au dessus du niveau de la mer et ça grimpe quand même pas mal ! Ah, le Pérou, cela se mérite !

Le dimanche, place San Francisco, on peut déguster toutes les spécialités locales, pour nous cela sera cuy al horno con choclo, pollo al horno, chicharones, picantes y chicha morada.

Cusco, Qosqo en quechua, veut dire nombril, c’était le centre de l’empire Inca, toute la région, appelée « vallée sacrée » regorge de sites incas et pré-incas, le tout entouré de paysages magnifiques. Autant vous dire qu’il y beaucoup à faire pour découvrir la région et que cet article va vite ressembler à un catalogue !

Cusco en images …

Les bâtisses coloniales avec des balcons en bois sculpté et construites sur les fondations des temples incas.

La plaza de armas, avec ses deux églises dont la cathédrale qui contient un autel en argent massif … qui vient d’où ??!!

Les places, les marchés, et les défilés !

Le clin d’oeil « combi » pour Morgane 😉

Nos pas nous ont mené tout d’abord à Pisac, pour y voir sa citadelle à flanc de montagne et ses terrasses dédiées à la culture. Grimpette, dénivelé, descente sur chemin caillouteux … le repos est bien mérité au village devant quelques empanadas cuits au feu de bois. Et il faut recharger les batteries avant d’arpenter le marché d’artisanat !

Pour visiter les salines de Maras et les terrasses de Moray, nous décidons de prendre un tour, ce n’est pas que nous raffolons de ce genre de chose mais parfois c’est plus simple que de changer cinq fois de bus … Et puis on à décidé de s’échapper à un moment pour visiter le village de Chinchero tseuls (on ne change pas 😉 ). Notre première venue aux salines de Maras fait partie des plus beaux souvenirs que nous avons de nos voyages, nous sommes un peu fébriles, nous espérons ne pas être déçus, mais aussi heureux de faire découvrir ce lieu aux enfants et grands-parents. Pour y accéder le bus traverse des paysages grandioses et colorés : la quinoa rougit et au loin nous apercevons les monts enneigés. C’est la période de la récolte de la pomme de terre, hommes, femmes, enfants, sont à l’œuvre dans les champs.

Bon, revenons à Maras ! Dernier virage et, et … on aperçoit les bassins de sel, que lindo ! Le lieu est désormais sur la liste des tours operators, donc il y a du monde, des boutiques s’agglutinent à l’entrée, mais cela reste un lieu unique. Il y plus de 4000 bassins en cascade, ils sont alimentés par une source d’eau salée, dès qu’il y a 7 cm d’eau dans le bassin, l’eau est coupée pour que l’évaporation se fasse. On y récolte 3 catégories de sel : la fleur à la surface, la couche intermédiaire considérée de qualité supérieure (car elle n’a ni contact avec la terre ni avec le soleil), la dernière strate utilisée en médecine naturelle. Le problème d’être en groupe c’est qu’on a un timing à respecter, notre contemplation est chronométrée … direction Moray.

Comme pour Maras, le lieu s’est « institutionnalisé » mais n’a pas été dénaturé. Ces terrasses étaient un laboratoire d’agronomie pour les Incas, ils avaient réussi à recréer les conditions climatiques de plusieurs écosystèmes au même endroit. Ici, au plus bas des terrasses circulaires, la température peut atteindre 30 degrés, on y a retrouvé des graines de fruits tropicaux (bananes, ananas, cacao). A mi-hauteur, ce sont les conditions climatiques de la sierra, avec les cultures de mais, et au sommet les tubercules. Les terrasses, grâce à leur conception en pierre, sable et humus, emmagasinaient la chaleur du soleil en journée, pour la redonner la nuit et éviter le gel des cultures. Balèze !

Après ces deux visites, nous nous échappons du bus pour aller aux ruines de Chinchero. Il n’y a quasiment personne, c’est un endroit idéal pour la sieste 😉 Et par chance, aujourd’hui c’est jour de parade, on assiste à un défilé coloré des enfants des différentes écoles, génial !

Petite pause avant de grimper en haut du village de Chinchero !

Voici une journée, bien remplie.

Dans un périmètre de 8 km autour de Cusco, on trouve des ruines, tout n’est pas grandiose, mais permet une belle balade. Nous demandons à un taxi de nous déposer à Tambomachay, le site le plus éloigné, nous redescendrons tranquillement jusqu’à la ville. Nous visitons les bains de l’Inca, le fort de Pukapukara, le temple de la lune, le site sacré de Qenko, pour arriver à la forteresse de Sacsahuaman qui surplombe Cusco. Mais comment les incas faisaient-ils pour déplacer ces blocs énormes ? Et pour les ajuster aussi parfaitement ? Le mystère demeure !

Nous faisons nos sacs pour aller 3 jours au cœur de la vallée sacrée. Notre parcours jusqu’à Ollantaytambo sera épique ! Ainsi la route principale étant bloquée par les mineurs grévistes, notre mini-bus a emprunté la piste… et la piste est en travaux, oui c’est possible ! Nos fessiers ont décollé de leur siège à plusieurs reprises !

Au programme ici, ascension des marches de la citadelle, dur pour les mollets 😉 Et dans la série « processions traditionnelles », nous assistons à une sortie de messe assez extraordinaire : icônes en balade, confettis, musique et taureaux bénis à la bière. Pour l’occasion les femmes ont revêtu leur plus bel habit, on en prend plein les mirettes. ollantaytmbo, à un caracère très authentique, c’est l’unique village qui a conservé son plan inca.

On approche, on approche, mais de qui ? De quoi ? Du Machu Picchu , pardi ! Il nous faudra prendre un train, puis un bus, monter les marches de bon matin pour se poster sur les terrasses supérieures et attendre … Oui, attendre, car nous sommes dans la purée de pois, on n’y voit pas à 5m ! Pétard, c’est quoi ce bazar ! Le brouillard joue avec nos nerfs, et voici la pluie qui s’y met. Grrrrr, on accélère le pas pour se mettre à l’abri, c’est de la pluie qui mouille, vous y croyez ?! Le soleil arrive tout de même à faire une percée en fin de matinée, cela nous permettra de pouvoir admirer la splendeur du site. On trouve des ruines plus belles que celles-ci, mais l’environnement est magique, il n’y a pas à dire les Incas étaient un peuple de goût ! Le Machu Picchu reste un des plus beaux endroits que nous avons eu la chance de voir.

En plus nous avons fais une surprise à Margot : nous lui avons organisé un anniversaire (en avance), avec tartelette au chocolat, bougie et cadeaux ! La belle fût comblée, ses grands-parents + le Machu Picchu = anniv au top !

Ce sont des voyageurs usés qui remontent dans le train, nous ferons une autre nuit à Ollantaytambo avant de rejoindre Cusco. Il nous reste encore quelques musées et sites à visiter, mais le rythme sera tout doux !

Nous avons passés une 10aine de jours dans cette région magnifique, nous avons eu le plaisir de la faire découvrir à nos enfants et aux parents de Manu. Cela restera un moment fort de notre voyage.

Adios Cusco, Chantale et Daniel repartent pour Lécousse city et nous, direction Puno, sur les rives du lac Titicaca.

Une série de photos « spéciale dédicace à … »