Etape 5 : Sucre

Ce trajet entre Cochabamba et Sucre (on dit soucré) fera sans doute parti des plus inconfortables : nous avons écopé des places du fond, alors on sent encore plus les nids de poules, on y ajoute une bonne odeur d’urine et des fenêtres qui s’ouvrent toutes seules à cause des soubresauts !

Sssoupèrrre comme on dit ici 😉 Le bus arrive avec une heure d’avance sur l’horaire, nous voici encore une fois échoués … mais cette fois c’est plus drôle car nous sommes avec les copains ! Céline et Mathieu avait un plan pour une location de maison, et sympas comme ils sont, ils nous en font profiter. On accueille avec bonheur Javier( Rrabière), le proprio de la maison à 5h45, l’aventure à Sucre commence en nous faisant tous rentrer dans sa voiture…

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Tous les gosses dans le coffre !

La maison est très chouette, nous avons nos chambres, une grande cour pour que les enfants jouent et une cuisine. Depuis que nous avons rencontré l’équipe du Grandétour, on parle de beaucoup de choses mais la bouffe revient souvent sur le tapis 😉 donc on va vite investir la cuisine ! Nos papilles sont en manque de mets délicats, la Bolivie n’est pas spécialement réputée pour sa gastronomie. En plus Javier nous a glissé à l’oreille que les copains de Céline et Mathieu, passés avant nous, l’avaient régalé d’un gratin dauphinois, nous voici piqués au vif, on doit faire mieux, challenge accepted ! (dixit Barney Stinson dans How I met your mother). La première mission sera de faire le plein de victuailles au marché central ou au supermarché (le 1er que nous voyons en Bolivie !)

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On trouve de tout au marché, même des p’tits blonds 😉

Nos deux premiers jours sont d’une rare intensité, de la chambre à la cuisine, de la cuisine à la cour, de la cour à la boutique de Blanca ou au parc, nous avons au moins du faire 2km…

Aujourd’hui c’est dimanche et c’est jour de marché à Tarabuco, petit village à 1h30 de Sucre. Javier nous dépose au collectivo, en route ! Les textiles de Tarabuco sont réputés dans la région, nous arrivons donc avec notre œil curieux, qui, on ne va pas vous le cacher, sera un peu déçu. On trouve de belles pièces mais ce n’est pas à la portée de nos bourses, pour le reste et bien c’est l’artisanat ou le boui-boui que l’on trouve ailleurs. On a pu croiser des habitants avec leurs costumes traditionnels, observer les vendeuses de feuilles de coca et marchander des haricots verts ! Rien que pour cela, nous sommes heureux de notre sortie.

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au marche de Tarabuco
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La ville de Sucre est toujours aussi agréable, il fait très beau et le niveau sonore des klaxons semble moins fort que dans d’autres villes, il manque peut être quelques rues piétonnes pour se balader encore plus tranquillement. Nous y passerons plus d’une semaine à la (re)découvrir, pas à pas sans se presser ! C’est agréable de se poser, on a pris nos petites habitudes avec les commerçants du quartier. Esteban, Malia et Margot étaient ravis de retrouver de l’autonomie en allant faire les courses, Blanca l’épicière a eu des visites régulières !

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Nous avons visité le beau patio de la faculté de droit, la casa de la libertad, qui retrace l’histoire du pays, le musée d’archéologie, le petit musée d’histoire naturelle. Nous avons grimpé sur les hauteurs de la ville, jusqu’à la Recoleta, ici nos trois garçons ont trouvé des compagnons de jeux et les filles ont appris à faire des bracelets avec Rolando, un jeune artisan.

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Sur les bancs de la fac…
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La casa de la libertad qui détient la constitution d’indépendance du pays.
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La culture, ça fatigue !
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La sélection française prête pour le match !
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Les girls en apprentissage.
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Au parc Bolivar

Nous sommes aussi allés au cimentière, c’est peu commun comme visite, mais on nous l’avait conseillé ! La promenade n’est pas désagréable, et cela nous a permis d’expliquer aux enfants les différents rites et aussi d’observer les ados qui travaillent ici. Pour ceux qui nous connaissent depuis longtemps, vous savez que nous faisions partie d’une association de soutien à un centre éducatif pour les enfants et adolescents travailleurs des rues, ici à Sucre. Nous devions revoir Marco, l’ancien directeur du centre, mais nous nous sommes loupés ! Le travail des enfants semble avoir diminué (au moins sur le temps scolaire), on a croisé quelques cireurs de chaussures et laveurs de pare-brises, mais plus personne au terminal de bus, ni au marché central. Au cimentière, nous y étions un dimanche, il y avait pas mal d’ados qui proposaient leurs services pour le nettoyage de la vitre du caveau, pour changer les fleurs, prier, leur échelle sur le dos (pour accéder aux caveaux en hauteur).

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enfants cimentiere

Javier nous a aussi emmené dans le village où il passait ses vacances, enfant. Une belle journée au bord de la rivière, les enfants ont pu barboter et ont été comblés de gourmandises par notre hôte (glaces, biscuits et soda), beaucoup mieux que les sandwiches végétariens de leurs parents !

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Nous avons aussi vécu de belles soirées, je vais vous en narrer deux.

 Tout commence par un beau lundi ensoleillée et d’une envie de fajitas et de mojitos … Notre plan se déroule sans accrocs, nous avons trouvé tous les ingrédients, le tout mijote dans la marmite ou vrombi dans le blender, commençons la dégustation ! C’est là que Javier arrive chargé de bouteilles de Singani (alcool de raisin qui se boit avec du soda), comme nous sommes bien élevés, on goûte ! Notre verre n’a pas le temps de se vider qu’il se remplit… notre Javier à une sacrée descente et nous, plus trop l’habitude de boire. Nous avons des discussions enflammées, du genre comment dit-on cerise et prune en espagnol ? Pour trouver la réponse Manu se précipite sur l’ordi et en sortant de la chambre (toujours à la vitesse d’un supersonique) s’affale comme une crêpe, n’écoutant que son courage et pas le mal qui la ronge, elle arrivera à ramper jusqu’à la cuisine en déclamant « cerise se dit cereza et prune c’est ciruela ! » (j’en fais trop, peut être ?). Manu à quand même très mal au poignet, les quelques verres de Singani anesthésient sans doute la douleur, alors on préfère aller faire des radios à l’hôpital qui se trouve juste en bas de la rue. Javier connaît le médecin de garde, nous sommes attendus. On regrette de ne pas avoir eu d’appareil photo ou de caméra, car c’était une sacrée expérience. Caro, Seb, on a rencontré un manip radio au top ! Aucune protection, ni pour lui, ni pour Manu, il a fait les radios porte ouverte, histoire d’arroser tout le monde, tout ça pour faire des clichés flous, donc en route pour une deuxième dose de rayons ! Heureusement il n’y a pas de fracture (enfin on espère !), Manu repart avec un beau bandage et plein de choses à raconter 😉

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Hôpital Santa Barbara, ça claque, non ?!

La deuxième soirée sera plus maîtrisée, maintenant on connaît notre adversaire ! Les hommes sont rentrés de la chasse les bras chargés, nous passons une bonne partie de l’après-midi à préparer le dîner. Janeth et Javier auront le plaisir de déguster avec nous : un guacamole accompagné d’un cocktail rhum-ananas (très léger), de brochettes de bœuf-chorizo et légumes, accompagnées d’un gaspacho, de petits pois frais et de pommes de terre au four (recette Savarino, ave’ l’huile d’olive 😉 ), et pour finir la fabuleuse tarte au citron meringuée de Céline ! Un vrai délice, en plus certain(e)s sont passé(e)s maître dans l’esquive du Singani.

avec Javier et janet
en cuisine
Prêtes pour ouvrir un restau 😉

Il est temps de penser à quitter Sucre, avec un petit pincement au cœur quand même, et oui ça peut être sentimental un punk 😉 on se donne rendez-vous avec les copains à Buenos-Aires ou dans nos fiefs respectifs. En route pour Potosi !

Allez jeter un oeil ici : http://legrandetour.over-blog.com/

Et les spéciales dédicaces de Sucre :

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dedicace3
No comment …
dedicace4
Au masculin ou au féminin !
dedicace5
Margot, Daniel, Camille, Michelle
dedicace2
Agathe, Ghislain, JB

0 thoughts to “Etape 5 : Sucre”

  1. Pauvre Manu !!! En même temps, sans alcool la fête est plus molle… 😆
    C’est cool que vous ayez rencontré d’autres expats, et pour les enfants de nouveaux copains!
    Profitez-en !
    Bises
    PS : j’aurai peut être du taf moi dans les hôpitaux boliviens…

  2. Promettez nous que c’est vraiment une chute que Manue a eu et non pas une bagarre qui a mal tournée ? 😥
    En tout cas grâce aux gars : l’image renvoyée est que l’homme français est barbu !

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