Etape 6 : Potosi

Javier nous rend encore un chouette service pour nous déposer au terminal terrestre. Par contre le bus que nous devions prendre est annoncé 1h30 plus tard … Jérôme se fera persuasif pour le remboursement des billets et nous embarquerons dans un autre bus.

Petit saut de puce pour aller à Potosi (4h), cela nous change !

Nous nous poserons seulement pour deux nuits ici, le temps de traîner nos guêtres (des vrais en laine de lama !) dans le centre historique. Nous avions un souvenir mitigé de Potosi : belle ville mais morne et glaciale. Et bien on a bien fait de revenir ! En juin, il y fait moins froid, le centre ville est toujours charmant, les rues sont blindées de monde avec des gens qui aiment discuter.

Potosi est une des villes (de cette taille) les plus hautes au monde, nous repassons la barre des 4000m, et cela se sent !

Nous avons assisté à la sorties des écoles, un grand défilé d’uniformes !

Nous avons fait la visite de la Casa de la moneda, c’est une très belle demeure coloniale où l’on frappait la monnaie d’une grande partie du monde. La visite guidée est très intéressante, on apprend comment l’argent était transformé en pièces et surtout comment les espagnols ont réduit en esclavage les peuples indigènes. Les hommes qui étaient à la fonderie, ne vivaient pas plus de trois mois à cause du mercure qu’ils respiraient, les mules qui faisaient tourner les engrenages pour les laminoirs, elles résistaient cinq mois …

Les alentours du centre ville ont beaucoup changé, mais le Cerro Rico est toujours là, rouge, troué comme un gruyère pour lui extirper le plus de richesses possible … Cette montagne qui domine la ville de Potosi fût la plus grande mine d’argent au monde et est à l’origine du début du capitalisme en Europe ! Mais il n’y a presque plus d’argent, les mineurs ont de la chance quand ils trouvent du cuivre ou du zinc, avant de mourir à cause de la silice … Ici, les conditions de travail n’ont pas évolué depuis des siècles. Les mines se visitent, mais nous avons fait le choix de pas emmener nos enfants respirer les produits dangereux qui sont utilisés.

Nous reprenons la route pour Uyuni, la porte d’entrée pour le Salar et le Sur Lipez, on a hâte !