Etape 3 : San Ignacio

Alors que nous avons pris notre temps quasiment tout le long du voyage, nous voici en train d’avaler les kilomètres. Nous arriverons à San Ignacio dans la région Misiones, après presque 40h de voyage !

Cedrik nous avait gentillement déposé au terminal de Puerto Madryn, vers 20h30 le dimanche soir, le bus avait du retard, donc nous quittions la région vers 22h, pour arriver au terminal de bus de Buenos Aires vers 19h le lundi et en reprendre un autre vers 21h pour San Ignacio… Arrivée en fin de matinée du mardi à destination. Un truc de malade ! Les petits sont plutôt en forme et ne se sont pas plaints une seule fois, les grands sont complètement cassés et ont l’impression d’être passés dans un broyeur à colonne vertébrale ! Autant vous dire que nous n’avons que des désirs simples pour cette journée : une douche, un plat de nouilles et un lit ! Nous passerons quand même voir Maicol à l’agence Tierra Colorada, pour prévoir notre sortie du lendemain au Paraguay pour visiter les missions jésuites.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, il fait bon ! on enlève nos grosses vestes et on sort nos tongues, juste pour le plaisir !

Le réveil est un peu difficile, mais pas de le temps de traîner au lit, notre guide Jimmy vient nous chercher à 8h30 pour aller au Paraguay. Les yeux nous piquent, mais nous sommes vraiment contents d’être là. On pensait ne pas avoir le temps de séjourner dans la région, mais comme nous avons fait une croix sur le sud du pays, nous pourrons disfruter ici du climat, des orangers, de la couleur incroyable de la terre et des ruines.

Passeports en poche, nous allons franchir le rio Parana pour aller visiter deux des missions jésuito-guaranis du Paraguay.

Ces reducciones fonctionnaient comme de véritables cités, construites sur un même plan et sous la houlette des jésuites pour évangéliser le peuple guarani. Dans chaque mission la vie s’organisait autour de l’église, du collège et des ateliers d’artisanat. L’éducation était importante, les enfants des chefs de tribus apprenaient le latin, l’espagnol mais aussi à lire et écrire le guarani. Les guaranis avaient leur logement, on cultivait la terre aux alentours, les prêtres faisaient leurs liqueurs et fromages, ils ont aussi importé beaucoup de citronniers et d’orangers. Il existait 30 de ces missions dans la région, elles purent être construites grâce à un accord passé avec le peuple natif, ce qui permettait de préserver les guaranis de l’esclavage. Au fil des années les missions prirent un statut quasi autonome vis à vis du royaume d’Espagne, sous la pression des colons marchands d’esclaves (pour beaucoup, portugais), l’Espagne rappela ses prêtes et les missions furent fermées au milieu du 18e siècle.

Nous découvrirons en premier la mission nommée Jesús de Tavarangue, qui aurait été la plus grande de toutes, si elle avait été terminée. Nous sommes quasi seuls, il fait un superbe soleil, les couleurs sont magnifiques, bref, on aime !

A seulement 12 km se trouve la Santísima Trinidad de Paraná. Ici on observe encore mieux l’organisation des bâtiments. L’entrée dans l’église par un portique à l’air mudéjar nous rappelle les merveilles de l’Andalousie, ici on peut encore observer de magnifiques bas-reliefs sur le thème de la musique, art que les guaranis affectionnaient.

En plus des vieilles pierres, c’est plein d’oiseaux, un régal pour notre chulet’ornitho !

Une journée de pluie, nous à forcé à la glandouille (trop dur !), mais le soleil revenu nous avons un peu exploré le village de San Ignacio. Seulement quelques rues sont asphaltées, les autres sont en terre (d’un rouge extraordinaire), les trottoirs et les maisons sont souvent peints en couleurs vives. Excepté le quartier où se trouvent les ruines de San Ignacio mini, il se dégage un air très paisible ici.

Depuis notre arrivée en Argentine, nous avons recroisé pas mal de R12, mais pas eu l’occasion d’en prendre en photo, cela sera chose faite ici ! Cela nous fait marrer (on sait on se marre souvent pour des trucs cons !) car lors de notre premier passage dans ce pays, nous avions halluciné sur le nombre de R12 en circulation, elles sont aujourd’hui plus rares et en piteux état, mais ils restent des survivors 😉

R12 bouze

La mission de San Ignacio Mini est la mieux conservée de celles qui se trouvent sur le territoire argentin. Nous sommes en pleines vacances d’hiver, la région est plébiscitée par les touristes (argentins et brésiliens), cela nous fait bizarre de faire la queue pour entrer sur le site, alors que du côté paraguayen il n’y avait personne ! Nous passerons pas mal de temps à déambuler entre les vieux murs et les arbres, on se dit que ce sont les dernières ruines que nous visiterons dans le cadre de notre voyage, on en profite …

Les sacs de nouveau sur le dos, nous quittons San Ignacio, ravis de notre étape. Le bus pour Puerto Iguazu est en vue, adelante !

 Les dédicaces :

Pour Xavier, el « Amigo » de Quito
Là c’est le super kiff ! C’est pour tous ceux qui vivent pas loin de la RN12 !!!!

0 thoughts to “Etape 3 : San Ignacio”

  1. Très belles images, magnifiques ruines. J’attends la prochaine vidéo de papa … et sa bande son, of course ! Mon dieu que les enfants ont grandi (quand on regarde les premières photos…) une question : comment on va voyager par interim cet hiver, nous ????

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