On l’a fait !


Depuis que nous avons posé les pieds à Saint-Brieuc, on sait qu’il faut écrire un dernier article. Un article qui va clore cette aventure de six mois, qui va faire un bilan…Et bien c’est pas facile !

Les potes voyageurs (Moussespic et Legrandétour) eux, ont publié leur article bilan, cela met la pression ! Allez, je m’y mets, et puis non, j’ai pas envie, je verrai cela demain, ou après… En tant que ceinture noire de la procrastination , je varie les excuses, bien sûr ! (un petit lien sur ce thème : Procrastination de John Kelly)

Nous sommes en octobre, cela fait plus de deux mois que nous sommes rentrés, plus de détours, je me lance.

Ce projet de voyage, nous l’avions dans la tête, dans les tripes depuis longtemps, on l’a rêvé, idéalisé, quand c’était dur de se motiver pour aller au travail, insupportant de supporter les délires de nos dirigeants, il suffisait de penser au départ pour aller tout de suite mieux ! Et puis, le jour est arrivé de nous envoler vers ce continent qui nous fascine depuis l’enfance, nous sommes passé du rêve à la réalité. Quel pied !

Six mois pour prendre le temps, six mois pour être ensemble, six mois de découvertes, pour voir que l’on peut vivre, penser et fonctionner différemment, six mois pour progresser en espagnol, SIX MOIS DE VOYAGE avec 5 slips et 3 T-Shirts (et une veste en jean 😉 ) !!!

Depuis notre retour, nous avons du mal à parler de ces six mois, peut être parce que nous avons tenu un journal de bord en ligne et avec les articles et vidéos nous avons déjà beaucoup raconté quand nous étions sur place. Peut être aussi parce que les mots sont un peu fades. Comment expliquer, faire comprendre que pour nous cela nous semblait « normal » ou « naturel » de faire et vivre ce voyage ? Et comment répondre à LA QUESTION : « qu’avez-vous préféré ? ». Je crois que nous avons déçu beaucoup de monde en disant que nous ne pouvions pas choisir, trop de choses non comparables suivant leur diversité, les conditions et le moment.

Bien sûr, nous n’avons pas vécu que des jours extraordinaires en six mois, il y a eu des petites galères, des ronchonnades et autres petits désagréments. Au bout de trois mois et demi, la fatigue aidant, certains membres de la Chulet’familia se sont laissés aller à penser à un retour anticipé, mais cela ne fût qu’un furtif moment !

Quasi chaque jour, nous prenions la pleine mesure de la chance que nous avions de vivre ce voyage ensemble. Quel bonheur d’en prendre plein les papilles du piment mexicain, plein les yeux des sites pré-colombiens et des paysages majestueux, de côtoyer des milliers d’animaux, et puis les rencontres, celles trop rapides mais souvent marquantes et puis les durables… Coraline et Alain- San Cristobal, Diego- Mexico DF, Saul- Bogota, Xavier- Quito, Ingrid et Giovanni (et toute la famille Cisneros!)- Ayacucho, Javier- Sucre, Marta- Buenos Aires, Cedric et ses enfants, Léa et Arthur, Audrey et Romi, Julie et Nico et la Grandet Family !

Quel kiffe aussi de se dépasser physiquement et d’atteindre notre premier sommet, quel sur-kiffe de larver, de glandouiller ! Quel luxe de n’avoir que les contraintes que nous nous donnions.

Pour un futur voyage, on changerait sans doute quelques trucs, comme par exemple rester plus longtemps au même endroit pour créer plus de liens avec les gens. Futur voyage ? Seguro ! Ce virus est incurable en ce qui nous concerne 😉

Nous ne sommes pas partis six mois pour fuir, nous voulions simplement nous mettre en « pause »… nous n’avions pas à l’esprit de rester là-bas, même si nous avons laissé planer un peu le doute. Les derniers jours à Buenos Aires ont quand même été un peu difficiles, plus le jour du départ approchait et plus la mélancolie nous envahissait (les adultes car les enfants étaient surexcités !). Fin du voyage = fin du projet que nous avons mis quelques années à monter = et après ????

Et bien le « et après ???? » c’est de retrouver notre quartier génial et ses joyeux dingos, la famille, les amis, de pêcher le homard, de boire des coups, de trier les photos, de refaire la peinture des chambres des enfants, de manger des saltenas à Pessac, de trinquer au Singani en Mayenne, de se faire des ventrées de fromage, c’est de reprendre le travail avec une énergie plutôt positive, c’est de ne pas avoir envie de divorcer, c’est de trouver nos enfants encore plus géniaux qu’avant… C’est aussi des petits coups de blues, comme tout de suite maintenant, en écrivant cet article. Mais on peut dire ON L’A FAIT et qu’est-ce qu’on est fière de nous !

Merci à tous ceux qui nous ont suivi pendant cette fabuleuse aventure, merci pour tous les messages, les skypes, merci à tous les lecteurs timides qui n’ont pas osé laisser de commentaires 😉 Merci aux comités d’accueil du retour, merci à notre chauffeur particulier, merci aux cat-sitters et aux house-sitters.

Hasta la proxima !

8 thoughts to “On l’a fait !”

  1. Mais c’est long !!!!!!!! 🙂
    Je n’ai pas le temps de le lire car je suis très occupée chez papy et mamie…
    Entre les cours d’Espagnol, la musique, et la cuisine c’est moi qui fait tout dans cette maison !!!! 😆

  2. superbe bilan! vous avez eu le courage de réaliser ce beau projet, chapeau…. 😉
    et vos récits étaient tops et sympas à lire!!!
    plus qu’à éditer un livre-album en 20 000 exemplaires et vous financerez un autre projet 😆
    PS:je veux un exemplaire dédicacé à sa sortie

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